Ce mercredi 05 octobre, nous avons fait un tour du côté de la Belle Electrique à Grenoble pour le concert de Yann Tiersen. 

Cette tournée, reportée à cause de la pandémie, permet à Yann Tiersen de confirmer son virage stylistique. Loin des notes de piano d’Amélie Poulain ou de Goodbye Lenin, l’artiste nous propose désormais des mélodies électroniques. Ses derniers projets vont d’ailleurs dans ce sens. Tout d’abord avec Kerber (2021), puis avec son dernier album 11 5 18 2 5 18 sorti en juin dernier. Mais alors, qu’est-ce que ça donne en concert ?

Première partie : QUINQUIS

Tiersen de son nom d’épouse, Quinquis de son nom de jeune fille. Qu’Émilie soit la première partie de ce concert fait parfaitement sens. Car elle aussi vient de l’île d’Ouessant, muse commune entre Yann Tiersen et elle. La plupart des chansons qu’elle interprète sont en breton et elles résonnent de manière énigmatique dans nos oreilles. Elle fait parfois des interludes, comme pour raconter l’histoire d’un marin naufragé ou celle de la cycliste Emily Chappell. Sa voix est tendre mais forte, portée par les instrumentales électroniques de Gareth Jones. Derrière le duo, des formes étranges et sombres se profilent sur grand écran, nous laissant imaginer les tréfonds de l’océan.

Le public attend alors l’arrivée du musicien et se laisse bercer, en guise d’introduction, par des sons de pluie, de vent et de mer. Nous comprenons alors que nous resterons dans le même univers présenté par Quinquis en première partie. Caché dans l’obscurité, Yann Tiersen est accompagné d’un show vidéo orchestré par l’artiste multimédia Sam Wiehl. L’artiste finistérien nous propose une musique plutôt expérimentale, rythmée tantôt par des synthés, tantôt par des notes de piano transformées. Ceux qui s’attendaient au Tiersen pianiste se sont sans doute retrouvés déçus, mais ceux ouverts à l’insolite ont pu se laisser embarquer dans un voyage hypnotique.

 

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