Hunter Gatherer

par Avatar

7
sur 10

Avant de débuter cette review, il convient de comprendre qu’Avatar est mon groupe préféré. Hunter Gatherer que nous nous apprêtons à critiquer sera donc noté le plus objectivement possible mais impossible de ne pas le mettre en parallèle avec le reste de l’œuvre des artistes. Il s’agit donc bien là d’une note relative et non d’une note absolue.

Silence in the age of Apes
L’album débute avec le premier single dévoilé par le groupe et dont l’audience fût au delà des espérances. Un morceau assez tourmenté, avec un riff lourd peu habituel pour le groupe.
Un morceau qui évoque plus les débuts d’Avatar.
Tel Starway to Heaven, il faudra une dizaine d’écoutes pour commencer à l’apprécier

Colossus
Plus dans le ton habituel du groupe, le morceau alterne typiquement le chant clair aiguë et un très lourd chant death dans le même refrain. Plus saisissant que le premier morceau, on sent la puissance monter et on apprécie la puissance discrète de Corey Taylor.
Mais vient alors A secret Door. BOOM !! Voilà le Avatar que j’attendais depuis des semaines !! Le morceau débute par un délicat sifflement proposé par le même chanteur de Slipknot et Stone Sour, et qui ne présage aucunement de la véhémence du reste du morceau. Mais quel morceau. Indéniablement la pièce maîtresse de l’album. On pourrait en parler des heures mais on me glisse que je dois faire court. Une seule inquiétude, comment la suite de l’album va pouvoir rester à la hauteur ?

La deuxième partie de l’album redémarre brutalement avec la deuxième track dévoilée – God of Sick Dream. Contrairement au morceau nº1, même après plusieurs écoutes, rien ici qui trouve ma corde profonde. C’est ma grosse déception pour cet album. Les riffs s’alternent un peu brusquement, pas assez de transition, n’a de mélodique que la voie claire… Heureusement que Scream Until you Wake enchaîne pour remonter le moral avec un changement complet d’univers et une voix saturée plus torturée, plus black, posée sur un rythme plus soutenu qui flirte avec le power métal. Surprenant pour Avatar mais c’est une bonne surprise. Et sur cette bonne lancée on continue avec Child, un autre morceau tout à fait singulier dont seul Avatar a le secret avec cette Vieille sonorité entre la radio des années 50 et le cirque qui tranche avec les refrains presque symphoniques. Avatar fait du Avatar.

La fin du morceau pourrait être perçue comme une outro à cette deuxième partie, et c’est vraiment très élégant.

Avatar

La troisième et dernière partie de Hunter Gatherer débute avec le morceau Justice, plus standard avec l’habituelle alternance des chants. Un morceau tout à fait satisfaisant mais sans fantaisie sinon son solo de guitare. Gun en revanche, sans pouvoir franchement parler de fantaisie vu le thème et l’ambiance, prend la place de l’interlude qu’on se passe volontiers pour s’endormir. Une magnifique ballade au piano… Et un ovni dans l’œuvre qui vient rappeler Tower (Hail The Apocalypse) tant elle dénote avec le reste de l’album.
Une fois cet Interlude passé, on se reprend un coup d’Avatar dans la gueule avec When All But Force Has Failed. Sur ce titre, Johannes nous propose un chant death presque screamo assorti d’un riff ultra rapide et d’une grosse caisse omniprésente entre double et blastbeat. Curieux.
Et puisque qu’on parle de double pedale, l’album se termine avec Wormhole qui fait honneur également à John Alfredsson.
De par son côté très dissonant, ce dernier titre conclue étrangement bien ce nouvel opus lui même très inattendu.

Il faut bien reconnaître à Avatar la force des grands groupes, de savoir se réinventer à chaque étape de leur carrière. Comme tous les groupes qui tachent de sortir un peu de leur zone de confort, cela peut dérouter les fans de la première heure mais est-ce qu’on s’en foutrait pas un peu des « vrais fans » ?!

Hunter Gatherer a ça de bon qu’il ne réemploi pas les recettes à succès pour éviter de virer dans le commercial ou le cliché.  De fait, quand on compare avec le reste de l’œuvre du groupe, c’est un bon album.  Indéniablement pas à la hauteur des 4 derniers mais un bon album servi par d’excellents musiciens néanmoins.
Prenez le temps de l’écouter, vous serez peut-être même moins durs que moi 😉

Tracklist:
  1. Silence In The Age of Apes
  2. Colossus
  3. A Secret Door
  4. God Of Sick Dreams
  5. Screams Until You Wake
  6. Child
  7. Justice
  8. Gun
  9. When All But Force Has Failed
  10. Wormhole

Nous pourrons retrouver Avatar à Paris en première partie d’Iron Maiden en juillet 2021, prévu en juillet 2020 mais reporté suite à la crise du Covid.

Hunter Gatherer

par Avatar

7
sur 10

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