Every Loser

par Iggy Pop

8.5
sur 10

Un nouvel album de l’iguane immortel ? Avec Every Loser, Iggy Pop (75 ans tout de même) se refait une jeunesse sur un album orienté punk que l’on n’attendait pas au vu de ses sorties ces dernières années.

Fan de rock, je garde toujours une oreille sur les sorties récentes de vieux groupes. Je me suis donc lancé dans ce nouvel album d’Iggy Pop au hasard en ayant seulement entendu que son retour se faisait bien entouré. Parce que le casting est XXL. Dans l’ordre : Chad Smith des Red Hot, Duff McKagan des Guns, Josh Klinghoffer (un ex Red Hot), Travis Barker de Blink, Stone Gossard de Pearl Jam, notre très regretté Taylor Hawkins (Foo Fighters), et une équipe d’actuels ou ex-membres de Jane’s Addiction avec Eric Avery, Chris Chaney, et Dave Navarro.

la surprise punk

Il est temps de passer à l’écoute de cet Every Loser. On nous envoie une baffe d’entrée de jeu pour nous annoncer la couleur : Frenzy est un morceau punk super entraînant, au son très heavy, avec un chant d’Iggy éraillé et déchaîné. Une super intro qui montre où nous emmène Iggy avec cet album. « Do you get it ? »

Mais Iggy a évolué et tout l’album n’ira pas à cette allure. La suite alterne entre ballades mélancoliques, morceaux rock et vrai punk. Strung Out Johnny possède des parties de guitare très réussies (le casting XXL vous vous rappelez ?), et on a un petit côté Bowie avec la voix chantée sur le refrain.

New Atlantis aussi possède cette ambiance calme avec un tempo lent. Des moments parlés, un solo sympa, une bonne balade popisante. Le retour au tempo élevé se fera avec Modern Day Ripoff. On est sur du bon rock, funky et dansant. On sent qu’Iggy se fait plaisir, cette fin déjantée fait plaisir à entendre.

des ballades de crooner

Un morceau qui m’a moins convaincu est Morning Show. Cette ballade, très calme et posée, met à l’honneur la voix de crooner d’Iggy dans un registre Johnny Cash. Le son est réussi, mais casse un peu nos retrouvailles avec le rocker inarrêtable qu’on a entendu il y a quelques minutes.

The News For Handy est un interlude, avec sa voix parlée sur une douce musique cartoonesque. Iggy s’essaie ensuite au hardcore, qui n’est finalement plus vraiment néo. Neo punk est efficace, fun, et fonce à toute allure.

All The Way Down, c’est du Iggy Pop à l’ancienne, époque Stooges. Sarcastique face à la catastrophe climatique, il adresse aussi son message de prévention face à la drogue qu’il connaît trop bien. Entraînant, original, sans doute le meilleur morceau de cet Every Loser.

Le prix de la surprise revient peut-être à Comments. Une chanson pop rock, avec des couplets mystérieux et un refrain réussi avec un clavier pourtant cliché.

On s’approche déjà de la fin d’Every Loser avec My Animus, autre interlude avec une voix menaçante sur une belle nappe de guitare. En moins de 37 minutes, l’iguane clôt son album sur un beau majeur levé face à l’establishment, avec un refrain fédérateur. « Fuck the regency ! »

iggy pop ne vieillira jamais

Ce retour de la légende Iggy Pop est plus que convaincant, il est réussi. J’ai bougé sur les morceaux les plus secoués, chanté les refrains, quelque peu subit certaines ballades. Les invités sont à la hauteur de leurs noms, et la production d’Andrew Watt est léchée.

Plus qu’une envie après avoir écouté cet album : voir Iggy Pop en concert. Comment ne pas avoir hâte de le voir se déchaîner torse nu sur ses nouvelles compos ? Sans aucun doute, une des plus grandes légendes du rock encore en vie, et bien en vie, qui nous montre qu’il ne veut pas subir sa vieillesse, mais l’embrasser.


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Every Loser

par Iggy Pop

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