Nous avons rencontré Argentique, jeune groupe très prometteur d’électro-pop originaire de Lyon. À l’occasion de la sortie de leur single My one (jtm), nous avons échangé sur leur style, leur manière de faire de la musique et leur futur.

composition du groupe

Salut ! Comment vous allez ?
Ça roule, comme un lundi. On est dans un mood super positif. On vient de sortir un titre donc on a l’engouement de la communauté, c’est cool !

Vous êtes encore un groupe émergent (mais pas pour longtemps, j’espère), est-ce que vous pourriez nous présenter Argentique ?
Ça existe des gens qui ne nous connaissent pas encore ? [Rires] On est un trio d’amis, Thomas, Philippine et Nikita. Nikita n’est pas là parce qu’il conduit le métro actuellement.

Comment vous vous êtes rencontrés ?
On s’est connus sur les bancs de l’école. On était tous les trois dans un cursus musique-études. C’était très cool et ça nous a permis de nous ouvrir à plein d’influences au contact des autres. Il y avait beaucoup de hip-hop notamment, peut-être parce que ça permet à chacun de jouer de son instrument dans un même son qui sonne plus actuel.

Style et inspirations

Comment vous décrivez votre style musical ?
On a pas mal cherché une étiquette qui nous définirait bien. On pourrait dire qu’on fait de l’électro-pop avec des textes en anglais. De base on part de sons pop, mais les synthés et la batterie électronique amènent ce côté électro.
C’est un style qu’on affectionne tous les trois. Il colle pas mal à nos personnalités. On a un penchant pour ce qui oscille entre les années 2000 et 2010.

De quels univers musicaux est-ce que vous provenez ?
Philippine : J’ai commencé en jouant de la clarinette donc j’ai un bagage en musique classique. Mais j’écoute plutôt de la pop, et en ce moment j’aime bien me passer des musiques d’orchestre et de films.
Thomas : Je suis pianiste de formation. Je joue de la musique actuelle en général, mais j’ai dérivé vers le jazz et le piano classique avec le temps. Ça m’a donné un bon bagage musical. J’ai pu tirer des inspirations de tout ça dont je me sers aujourd’hui pour composer.
Nikita faisait de la guitare jazz avant d’être bassiste pour Argentique. Il écoute beaucoup d’électro, de pop. Mais il a pas mal d’influences rock aussi !

Il y a de plus en plus de basse faite au synthé dans vos enregistrements. Nikita arrive encore à trouver sa place ?
Il sait jouer du synthé, c’est lui qui fait les basses au clavier. Mais en live on préfère lui faire jouer de la basse, ça lui permet un jeu de scène qu’il n’aurait pas derrière son clavier.
C’est Nikita qui trouve ses sons, il aime bien bricoler son synthé. Il travaille beaucoup dans l’ombre, mais il charbonne ! Il a toujours un onglet d’ouvert sur son ordi pour acheter des composants de synthés.

Votre style a pas mal évolué depuis le premier EP d’Argentique. Quelles sont vos inspirations musicales pour les morceaux récents ?
Nikita adore Fever de Dua Lipa. Les morceaux à l’ancienne de David Guetta ou des Black Eyed Peas aussi. En fait, je crois que ce qui nous fait kiffer ce sont ces morceaux simples, mais qui sont pourtant tellement entraînants. C’est plus cette méthode qu’un style particulier qui nous inspire.
Thomas : J’adore les Daft Punk aussi évidemment. J’en ai tellement écouté, c’est un truc qui est ancré en nous je crois maintenant. C’est du génie et ça te pénètre inconsciemment, leur musique devient une partie de toi qui ressort quand tu composes.

Visuels et esthétique

L’esthétique de vos dernières sorties est particulièrement soignée ! Vous considérez que c’est important d’avoir un support visuel à la musique ?
Oui à 100%. D’abord parce qu’on adore l’image en général. Et aussi parce que c’est super important par rapport à l’industrie. Les gens ont besoin d’une image quand ils te découvrent. Pour nous c’est cool parce qu’on aime ça, mais ça doit être frustrant pour ceux qui craignent de se montrer et qui préféreraient passer plus de temps à bosser leur musique.
On aime se pousser à faire le mieux possible avec nos moyens. Jusqu’ici on est toujours tombés avec des équipes géniales qui nous ont aidé matériellement et artistiquement pour nos clips.

Le clip de My One (jtm) est très réussi. Est-ce que c’est un hommage à une période dont vous êtes nostalgique ?
Oui forcément, c’est notre adolescence. C’est là qu’on a vraiment découvert la musique. C’était une période géniale, je me rappelle l’iPod Shuffle où tu pouvais même pas voir ce que tu écoutes. C’est aussi une mode qui revient vachement et qu’on aime bien. On s’est rendu compte que c’est un terrain d’entente artistique pour nous trois.

Boy why? possède aussi un clip dans cette ambiance rétro vaporeuse, est-ce que c’est une envie du moment ou une esthétique que vous aimeriez ancrer dans l’ADN du groupe ?
Ce style correspond plus ou moins à ce qu’on aimerait faire dans le futur. Après esthétiquement, c’est plus parce que ça correspond à ce qu’on aime en ce moment. On essaie dans différentes directions tout en restant cohérent avec le projet. Le défi, c’est toujours d’arriver à intégrer nos inspirations tout en restant cohérent. On fait surtout ce qui nous plait, c’est le plus important. Et sur My one, on a vraiment mis tout ce qu’on aimait. Dans les bons retours qu’on reçoit, les gens nous disent que ça se sent qu’on adore ce qu’on fait.

Processus créatif

Comment est-ce que vous composez ? Plutôt à trois ou Thomas compose de son côté ?
Niki et moi on va chacun composer des idées, et une fois qu’on commence à tenir quelque-chose qui se tient, on se les échange ! Ça permet que chacun de nous deux puisse y mettre de sa patte. Philippine voit également l’avancée et propose des modifications dans les instrus, en plus d’apporter les paroles et les toplines.

Et comment vous trouvez vos paroles ?
Philippine : Soit je viens avec ma partie, soit j’écris par-dessus ce qu’on a, ça va dépendre des morceaux. Je crée à partir d’histoires qui viennent parfois de mon vécu, ou de mon imagination. Mais j’aime que ce ne soit pas trop précis. J’aime bien que certaines musiques soient profondes tout en gardant un texte assez général pour que chacun puisse l’interpréter pour y retrouver un peu de soi.

On trouve une reprise géniale de Telephone de Lady Gaga sur la chaîne YouTube d’Argentique. Est-ce que les reprises c’est quelque chose qui vous plaît et que vous comptez refaire ?
Je pense que c’est important d’en proposer parce que c’est un travail d’accord à notre esthétique, à notre style. C’est un bon exercice, les gens aiment entendre les trucs qu’ils connaissent dans une nouvelle version. On en joue souvent en live, on en a pas mal de prêtes en plus. Il faut juste nous demander les rappels en concert !

Le futur d’Argentique

Question qui fâche peut-être : est-ce que vous avez en tête la production d’un album ?
On a des tracks, des maquettes, on a l’envie. Le format album peut permettre d’intégrer des morceaux moins tubesques, et puis ce serait une consécration. Le problème est plus financier : il faut financer le studio, avoir des clips, un attaché de presse… On voudrait sortir un album en le faisant dans les formes. Donc l’idéal, ce serait de sortir sur un label qui nous plaît et qui a les moyens de nous aider, mais il faut le trouver. Peut-être que ça arrivera en 2023, qui sait ?

Bon et les prochains morceaux alors ? Quand est-ce qu’on peut espérer entendre une nouvelle merveille d’Argentique ?
On va en sortir un en décembre, on cherche encore lequel. Ce sera notre cadeau de noël, à passer pendant les embrouilles des repas de famille (c’est du vécu).

On m’a dit que vous retournez la salle partout où vous passez. Est-ce qu’on peut aller voir My one en concert ? Vous avez des dates de prévues ?
On en a quelques-unes dans le sud-ouest de la France, en octobre et novembre. En décembre à paris aussi sûrement. On vous tient au courant sur nos réseaux !
On a hâte parce qu’on adore jouer en live, c’est la forme la plus honnête de la musique, et puis c’est un défi. Il faut arriver à faire se lever les gens. Et puis c’est un achèvement aussi !

Je vous laisse le dernier mot. Il y a quelque-chose d’autre dont vous aimeriez nous parler ?
On a un concours pour vous ! On a un vinyle, une lampe à lave et d’autres cadeaux. Ça arrive bientôt sur nos réseaux !

 

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