Après avoir retourné de nombreux festivals dont le Hellfest cet été, Lucie Sue et son équipe fait enfin la sortie de son tant attendu nouvel album : Battlestation.
LUCIE SÛR
Il est bien loin le temps où on vous partageait notre coup de coeur qu’était To Sing in French. Depuis, Lucie Suea fait son chemin, constitué un véritable groupe avec Mitch (batterie), Laura (basse), et Enzo (guitare) et fait confiance aux meilleurs. Résultat : la voici propulsée sur le devant de scènes les plus prestigieuses. Première partie d’Ultra Vomit, Hellfest,Rohazon Rage bientôt, la tornade rose pailletée n’en finit pas de séduire avec son style et sa bonne humeur !
Graphiste à l’origine, c’est pendant le confinement du Covid que Lucie publie des covers fait maison. Avec le succès rencontré et une véritable crise existentielle, il est alors temps de se décide à consacrer à un nouveau projet : composer son propre album (grâce ou à cause de la pop française, on vous laisse en juger ici). Elle rassemble donc ses quelques sous et son courage et entame une campagne kisskissbankbank des plus loufoques. Le résultat : To Sing in French qu’on avait A-DO-RE.
Et si son nom ne vous dit rien mais que vous êtes un féru du Hellfest, rappelez-vous la blonde exubérante venue accompagner Steel Panther ! Revenue cette année fouler la terre clissonnaise sous son propre étendard, la fine équipe séduit toujours plus à mesure que leur notoriété augmente.
Après avoir inondé les réseaux sociaux de ses vidéos, montages et autres créations bourrées d’humour et d’autodérision depuis une petite année et fait des pieds et des mains, elle se fait remarquer par Richard Gamba (coucou Gojira) qui lui ouvre littéralement les portes de l’enfer (avec We Live et Rage Tour pour lui dénicher de belles dates de tournée). Depuis, une Mainstage au Hellfest, des interviews Rolling Stones et tout un univers qui s’ouvrent à eux quatre !
Lucie Sue, c’est la preuve que le More Women On Stage est une évidence. Mais surtout que la gentillesse, la passion et une motivation sans bornes sont les clefs de toutes les réussites ! Trêve donc de bavardages, plongeons directement dans ce nouvel album : Battlestation disponible aujourd’hui !
PO, PO, PO, POCHETTE !
Après un revirement en terme de pochette, Lucie troque sa tenue initialement légère pour sa caractéristique robe rose à sequins : son armure de concert. Réhaussée par son collier dont elle avait vanté les talents de sa créatrice, c’est une explosion de couleurs atténué par un filtre bleuté.
La bouche pleine de ce qui semble être des bonbons, elle déhambule dans un supermarché, issu du clip Reckless. Doit-on y voir un message ? Peut-être l’image de toutes ces sujets dont elle parle dans cet album Battlestation qui aurait tendance à l’étouffer parfois ?
TITRES DE L’ALBUM
1. Battlestation2. Hush3. Ride the Wired Wild Tiger4. Bela
5. Bachat Bouloud
6. Burn Your Candles
7. The Famous Last Words
8. I Will Shit Where You Sleep
9. Boring
10. Knud
11. Reckless
12. 10 Minutes
13. Counter Clockwise
BATTLESOUND
Si To Sing in French était déjà un coup de pied dans la fourmilière,Battlestation prévoit de la dynamiter. Traiter divers problèmes venus entraver la vie de Lucie, sous une musicalité qui mélange punk, grunge, nostalgie des années 80-90 et parfois génériques de séries de cette époque là, tel est leur objectif.
Premier single sorti, Battlestation attaque d’emblée avec un sujet qui annonce bien vite la couleur ! Son clip tourné à la patinoire d’Anglet illustre métaphoriquement le propos avec à la fois délicatesse mais aussi un peu la finesse d’un bulldozer. Sans prendre de gants dans les textes, Lucie Sue déclenche les hostilités de ce nouvel album sur un thème que l’on va retrouver tout au long de son album : briser les codes.
Des codes donc qui sont égrenés tout au long avec leur réponse. Prenons en premier, Boring. Avec une guitare étouffée exprimant le ras-le-bol, on comprend bien vite la frustration et la colère que le texte renferme. Cet album en a gros et va nous le faire sentir.
Dans la continuité, la case dans laquelle on enferme induit de souvent de tolérer des choses qui ne le sont pas. Pour y répondre, la sommation se fait avec I Will Shit Where You Sleep. Cette fois, c’est dans une musicalité qui évoque une sorte de Matmatah moins poli dans le texte. Gare à toi à qui s’adresse ce titre !
Avec la rentrée qui approche, quoi de mieux que Hush pour se mettre dans l’ambiance ! Un titre totalement grunge nostalgique qui décrit l’épuisement d’une mère célibataire en lutte avec sa « tendre » progéniture. Illustrant cela, un clip signé Antoine Doyenfaçon Shining (et pas shiny cette fois !) à l’esthétique contrastée, entre peluches et tapisserie de grand mère avec en protagonistes des enfants tyrannique qu’on aurait bien envie d’enfermer dans une cave. On adore la petite touche perso avec le deuxième couple partiellement en allemand et cette réplique « Was hat die mama gesagt ? » que Lucie utilise pour réclamer l’ordre sous son toit. Réplique qu’utilise le père germanique de ses enfants pour tenter de se faire respecter.
Pour ce titre, il y a un instru particulièrement virulente : une basse bien présente, une guitare qu’on cisaille littéralement façon garage band à la limite du Rage again the machine. Autant vous dire que ça envoie du bois !
En parlant marmot, direction les traumas d’enfance ! Lucie continue de creuser dans son intimité (si Battlestation n’avait pas suffi), et livre une tranche de sa vie sur un plateau avec Bachat Bouloud. Tremblez carcasses effrayés par la poudreuse ! Avec un clip complètement pété, tout autant que le titre lui-même, les quatre cavaliers de l’Apocalypse font de ce titre un véritable délire d’autodérision et de bonne humeur.
Vient ensuite toute une partie où le thème tourne plus autour du temps qui passe et du mantra Carpe Diem. Burn Your Candles vient parfaitement illustrer ce propos. Sur ce titre, le style se veut plus rock avec un solo de guitare qui rappelle énormément la patte de Slash de Guns N’ Roses.
Dans cette lancée, The Famous Last Words entre en résonnance avec Reckless, évoquant une expression anglophone pour exprimer la vantardise qui se prend souvent le retour de bâton par la suite. Entre autre, ici, on parle gueule de bois avec une intro qui transpire la souffrance céphalique saupoudrée de son premier couplet en anaphore « I knew… I knew » qui indique bien le remord caractéristique. Niveau clip, c’est reparti pour un nouveau craquage façon cuir moustache underground BDSM cette fois !
Mais l’apogée du clip discutable, ça reste Ride the Wired Wild Tiger, avec son ambiance powerangers désertique, année 90 nanardesque croisé carton pâte. Tourné dans une carrière du pays basque, le montage, les tenues, l’esprit même du clip s’inscrit dans la parodie. Et niveau musical ? Full inspi Steel Panther ou vieux titre très glam. N’y voyez donc pas d’incohérence en voyant dans le clip Satchel de Steel Panther jouant le jeu et se filmant de son côté de l’Atlantique. Le rendu est tout simplement délire !
Niveau pavé dans le hard rock, Knud vient offrir un style diamétralement opposé à l’ambiance générée jusqu’ici. Ce titre sans paroles façon far west américain vrille totalement par la suite est réhaussé par les vocalises façon cheyenne gueulard.
Transition parfaite avec Reckless et cette guitare en mode vieux banjo de Délivrance. Le clip prend place dans un supermarché entre les Herta et les Knackies. Et c’est en direct de son caddie qu’elle exprime sa position actuelle. Sorte d’apothéose de l’album, après avoir traversé tout ce qu’elle décrit, Reckless affirme l’esprit complètement loufoque qui anime ce groupe !
Battlestation, c’est aussi sa part de calme entre autres avec Bela qui vient casser le rythme frénétique de l’album. Les voix en tierce mineure offre une ambiance mystique presque arabisante. Pour autant, le titre ne pouvait rester aussi tranquille avec un final très grunge Bela
10 Minutes, quant à elle reste plus posée un peu dans l’esprit d’un générique de film avec en prime le retour au violoncelle ! Quoi de plus normal après ce temps calme que Counter Clockwise, outro assez culotté avec sa cithare et sa percu sur son pont (refrain?) qui évoque le tic tac d’une horloge.
Battlestation est en fait une catharsis : un florilège de tous ces petites combats que la vie représente aujourd’hui. Etre une femme, une compagne, une mère, une personne qui vieillit tout en passant par les traumas d’enfance. Mais loin de s’arrêter juste sur le côté dépressif de la chose, Lucie Sue décide de s’en faire une armure scintillante et de produire des titres qui secouent. Avec une essence différente pour chaque titre et des clips parfois réalisés avec les moyens du bord les rendent ultra attachant, elle offre à son album une diversité de couleurs qui renvoie bien à l’esprit général.
De nouveau, on retrouve vraiment un résultat de qualité, associé à de l’humour, du talent et un travail acharné. Esprit qu’on retrouve également sur scène avec un groupe content de partager sa passion. Bien consciente que c’est la musique qui transporte l’auditeur, on sent tout de même des sujets abordés assez personnels sous ce hard rock parfois singlant : Lucie se donne sans filtre à travers ses créations.
Battlestation signe une nouvelle réussite à savourer sans modération !
BATTLE TOUR
(Presque ) Fini les scènes de festival, c’est l’heure des release party à Anglet puis Paris. Quelques dates encore prévues mais le meilleur est à venir !
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