Three Days Grace a sorti récemment son septième album studio, Explosions. Brad Walst le bassiste du groupe, et frère du chanteur Matt Walst, a répondu à quelques-unes de nos questions.

Pozzo Live : Quand avez-vous commencé l’écriture de l’album ? Je suppose que la pandémie a dû modifier votre organisation.

Brad Walst : Absolument, oui. On a commencé début février 2020. Donc les mois suivants… nous sommes du Canada donc on était en confinement complet. Je crois qu’on a commencé avec la première chanson de l’album d’ailleurs, So Called Life. On était ensemble pour faire celle-là. Après, nous avons tout fait séparément. Evidemment, on a dû apprendre à se servir de Zoom et d’autres programmes et technologies pour pouvoir faire ce qu’on a fait. Ça a pris plus de temps, évidemment. En général, ça nous prend environ un an, mais cette fois c’était un peu plus long puisqu’on ne pouvait pas tout faire ensemble. Il y a du positif et du négatif dans tout cela, mais ça nous a appris beaucoup de choses et puis maintenant, c’est génial que l’album soit sorti et de voir enfin le résultat final.

Pozzo Live : Comment vous organisez-vous généralement pour écrire ? Êtes-vous tous ensemble ou bien chacun de votre côté ? 

Brad Walst : En général, on arrive chacun avec notre partie, et on met tout à plat. On se retrouve. J’ai un espace de répétition ici où on se rejoint et où on passe environ une semaine. Tout le monde vient, apporte ses parties, et on en fait le tour. C’est comme ça qu’on a toujours fonctionné dans le passé. Cette fois, on a collaboré avec des personnes différentes, ce qui est cool aussi. On a beaucoup d’amis, qui sont d’excellents écrivains avec qui on a travaillé dans le passé, et avec Zoom c’est évidemment plus simple de collaborer avec quelqu’un, où que la personne soit dans le monde. C’était intéressant aussi. Mais généralement on se retrouve dans une pièce, on s’amuse, on rit, on boit de la bière. C’est ce qu’on a continué de faire, même en étant pas ensemble !

Pozzo Live : À propos de vos collaborations sur Explosions. Vous avez un titre en featuring avec Lukas Rossi, mais également avec Apocalyptica. Comment ces collaborations ont vu le jour ? 

Brad Walst : Lukas Rossi, c’est sur Neurotic. Neil et Lukas Rossi avait un projet à côté qui s’appelait Pink City. C’était il y a environ sept ans, et ils ont enregistré Neurotic. C’était le même format de chanson, mais elle était plus électronique, plus techno, plutôt style DJ. On a envisagé Neurotic pour Outsiders, mais elle n’allait pas vraiment avec l’album à l’époque. Cette fois, l’album était un petit peu différent, un peu plus heavy, un peu plus lent, ça correspondait mieux. On a juste essayé de rendre la chanson plus heavy, on a ajouté de la guitare à la Three Days Grace, de la batterie et ça a vraiment redonné vie à la chanson. On connait Lukas depuis 25 ans, on a grandi vers Toronto au Canada. Lukas avait de super groupes à l’époque dans les années 90. C’est un super chanteur et un ami de longue date, donc c’était super qu’il rechante sur la chanson. Il a réenregistré ses parties, et ça rend super bien.

On connait Apocalyptica depuis longtemps parce qu’Adam [Gontier] a fait une chanson avec eux, I Don’t Care, il y a des années. En deux mille…. Je ne sais plus combien, mais il y a très longtemps. Mais on les connait depuis ça, et on avait une balade plus douce et on s’est dit « Oh, ça serait cool d’ajouter des cordes ». On aurait pu faire des cordes au clavier mais on s’est dit « Envoyons la à Apocalyptica », et ils ont travaillé dessus, le rendu était génial. C’est vraiment cool d’avoir ces gens-là sur l’album.

Pozzo Live : Quel est votre endroit préféré pour composer ? 

Brad Walst : Sûrement chez moi, juste ici. On vient tous de petites villes au Canada. On a tous grandi autour de feux de camps avec des guitares et musiques acoustiques, on a toujours écrit des chansons avec une guitare acoustique. C’est un peu notre coin de paradis où on peut s’amuser. C’est toujours cool de monter une chanson au niveau supérieur, qu’elle soit plus lourde, qu’on aille en studio et qu’on ajoute peut-être quelques trucs électroniques. Mais on en revient toujours aux sources et nos chansons passent ce qu’on appelle « le test du feu de camp ». Quand on écrit une chanson, on essaie de la jouer en acoustique, et si ça ne passe pas en acoustique, c’est que ce n’est pas un bon morceau. On leur fait toutes passer le « test du feu de camp », et je pense sans hésiter, c’est notre coin de paradis.

Pozzo Live : Depuis le début de votre carrière vous avez parcouru plusieurs endroits du monde. Est-ce qu’il y a un endroit inédit où vous aimeriez aller ? Je suis presque obligé de proposer la France !

Brad Walst : Ne m’en parle pas ! J’ai fait plusieurs interviews pour des médias français, et je ne sais pas pourquoi on n’a jamais joué là-bas. J’en ai parlé à notre manager de tournée pas plus tard que la semaine dernière en demandant « et alors ? Allons en France ! Qu’est-ce qu’on fait ? ». Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas de réponse, mais j’aimerais beaucoup qu’on joue là-bas, et on le fera un jour. Bientôt, j’espère. Mais c’est clairement sur la liste ! Je crois que le Mexique est un autre endroit dont on parlait où on n’a jamais joué. La ville de Mexico est énorme et on a de super fans là-bas. Quoi d’autre ? On n’est jamais allé en Indonésie ou dans des endroits comme ça. Ces trois-là sont clairement sur notre liste. La France bientôt, on espère.

Pozzo Live : Êtes-vous satisfait des premiers retours de l’album ? Comment préparez-vous cette tournée après ces deux ans un peu particuliers ? 

Brad Walst : Les retours sont super. Je ne regarde pas trop les commentaires habituellement, mais cette fois je l’ai fait parce que mon frère m’a envoyé un message en me disant « Mec, regarde les critiques, les gens adorent ! », donc c’est génial, et c’est excitant que l’album soit enfin sorti. On y a passé beaucoup de temps, donc c’est forcément un ressenti différent. Il y a beaucoup de chansons qu’on n’a pas encore joué en live parce qu’on a dû les enregistrer séparément. Généralement, on est en studio ensemble et on répète, mais pour cet album, je crois qu’on a enregistré 8 ou 9 morceaux sans se voir. On était dans des studios différents, ce n’était pas du tout pareil. Donc on n’a encore jamais joué certaines de ces chansons ensemble donc ça va être le challenge, de trouver la relation entre les morceaux et nous. Mais on a hâte, j’ai trop envie de jouer I Am The Weapon, c’est une de mes préférées. Je pense que ça va être une chanson géniale en live. On a joué Lifetime, Neurotic et So Called Life en live pour l’instant, et elles rendent toutes super bien, donc ça va être un super été, c’est certain.

Pozzo Live : Heart of a Champion va être géniale aussi en live.

Brad Walst : Oui, celle-ci aussi.

Pozzo Live : Non c’est juste « Champion » d’ailleurs. La chanson s’appelait initialement « Heart of a Champion ». Est-ce qu’il s’agissait d’une hésitation sur le titre final entre « Champion » et « Heart of a Champion » ?

Brad Walst : Je crois que tu as raison, c’était ça. Je crois qu’il y avait Heart et maintenant c’est juste Champion, c’est ça ? Je pense que c’était simplement plus facile de s’en souvenir.

Pozzo Live : Quel groupe ou artiste Pozzo Live devrait interviewer la prochaine fois ?

Brad Walst : Je dirais… Est-ce que vous avez déjà eu Ben de Breaking Benjamin ?

Pozzo Live : Pas encore.

Brad Walst : Alors vous devriez l’interviewer lui, c’est un type génial.

Merci à Brad Walst pour son temps et merci à HIM Média. 

Interview réalisée en visio le 18/05/2022

Retrouvez notre review d’Explosions, le dernier album de Three Days Grace. Le groupe sera en tournée européenne à l’automne 2022.

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