Fin décembre dernier, Dirty Fonzy nous présentait son nouveau venu : Full Speed Ahead ! Après la Tournée du Siècle aux côtés de Tagada Jones, Les Sheriff et Not Scientists & Darcy, Julien Lagrange, leur batteur, prenait le temps, avant une répèt’ de papoter avec nous…

Pozzo Live : Salut Julien ! Eh bien dis moi, tu es le préposé aux interviews !

Julien (batteur de Dirty Fonzy) : Salut ! Oui, en général c’est moi qui répond aux questions. Après, tu ne le vois pas parce qu’il y a pleins de cartons mais il y a Rooliano, le chanteur guitariste qui est là aussi.

Rooliano : Je range le local !

Julien : Vu qu’on part demain, on fait le tri sur les tee-shirts et tutti quanti !

Pozzo Live : Bon, déjà, je voulais vous demander : comment ça va ? Là, c’est la fin de la Tournée du Siècle, le retour à la maison, comment vous le vivez ?

Julien : C’était énorme ! On est très contents d’avoir pris part à cette tournée qui était vraiment folle avec les Tadaga, les Sheriff, Not Scientists & Darcy. Gros big up à Kicking Booking et Rage Tour pour tout.

On aurait aimé que ça dure plus longtemps ! Au moins vingt ans comme l’âge du groupe mais toutes les bonnes choses ont une fin et on est grave chauds pour attaquer les dates de ce week-end et les prochaines.

Toujours à bloc et ce n’est que du positif !

Pozzo Live : Pas trop fatigué malgré tout ?

Julien : Non ! Tu vois, il y a eu une petite semaine de pause qui a permis de faire un autre échauffement : le bar. Histoire de pas perdre la main sur certaines choses ! Le levé de coude, ça va être une épreuve aux JO de Paris donc on s’entraîne pour la médaille d’Or !!

On a hâte de repartir !

Pozzo Live : Les Sheriff et Tagada, ce n’est pas la première fois que vous tournez avec eux, si ?

Julien : De mémoire, on a déjà partagé l’affiche avec Tadaga Jones. Les Sheriff pareil. Mais de manière aussi répétée pendant tout un mois, c’était une première.

Et puis, c’est une première aussi, tous ces groupes-là mi bout à bout pour faire cette Tournée du Siècle ! Ca a été un vrai bonheur de les voir tous les soirs sur scène. C’était très cool et bon il y a eu ce qu’il se passe sur toutes les tournées.

Les deux premières dates, on est toujours un peu, pas forcément sur la réserve mais tranquille. Parce que tous les groupes veulent donner le meilleur d’eux-mêmes donc ils sont un peu tranquilles. Puis au fur et-à-mesure, l’ambiance se fait, les connexions aussi.

Et nous, on a été volontairement préposés à l’after. La chambre d’hôtel où on faisait la fête, c’était la notre. 

Pozzo Live : Etonnant !

Julien : Ah oui, c’est sûr. Etonnant. Parce que c’est vrai qu’on est une équipe plutôt sage ! J’en prends Rooliano à témoin. Nous, c’est 19h au lit avec une tisane.

Pozzo Live : C’est vrai que les derniers clips n’ont pas du tout montré la tendance !

Julien : Ah non mais c’est sûr. On s’ennuie. Ca se voit dans les clips que l’on s’ennuie.

Pozzo Live : Ca marche ! Et du coup, le principe de la Tournée du Siècle, ça vient de qui? Qui a eu l’idée de coller tous ces groupes ensemble pour faire les 100 ans ?

Julien : Le concept est venu de la part de Stéphane Cupillard de chez Kicking. Et en discutant avec Rage Tour, il y a eu cette volonté commune de dire : on a deux groupes importants de la scène punk-rock française, les Sheriff et Tagada Jones qui fêtent un anniversaire. Dirty Fonzy aussi. Respectivement, les Sheriff, 40 ans, Tagada Jones, 30 ans, nous, 20 et Darcy et Not Scientists leurs 10 ans. Très tôt, ils ont eu cette discussion et il y a eu cette idée de faire la Tournée du Siècle parce que mis bout à bout, les anniversaires des groupes font 100 ans.

Et quoi de mieux que ces quatre groupes pour véhiculer quatre sortes de punk rock différents avec diverses influences. Tagada Jones et Darcy des fois plus hardcore, plus métal. Les Sheriff, purement dans l’esprit des Ramones et du punk rock originel. Nous, entre pop-punk, punk rock, un peu plus moderne des fois avec des morceaux à la Blink182 ou Sum 41 et des fois des influences un peu plus NOFX ou autres et Not Scientists qui a quelque chose de Punk-rock, new wave à apporter. Ce qui permettait d’avoir de la variété tout en gardant un cohérence sur la soirée.
Bon, je suis allé très très loin. Je suis plutôt bavard comme mec !

Pozzo Live : Ca fait un moment que je vous suis et je vous avais vu aux deux Hellfest et j’avais voulu au Drop In… D’ailleurs des dates de prévues sur la Côte Ouest ?

Julien : C’est prévu ! On est en discussion pour des dates dans le coin. En plus, c’est une de mes régions préférées de France : c’est vraiment le Paradis. C’est un peu la Californie française. Dès qu’on a l’occas’, on essaie d’y aller. Moi, j’y passe des fois avec mon autre groupe qui s’appelle Ben&Fist.

Et Dirty Fonzy, c’est prévu qu’on repasse dans le coin dans pas trop longtemps. De toute façon, dès que c’est sûr et que c’est calé, on en parle sur Facebook et Instagram. 

Pozzo Live : Tu me permets de rebondir ce que tu dis. Cette tournée était composée de plusieurs types de punk réunis sur la même scène. Je voulais aborder votre dernier album Full Speed Ahead. Ce qui m’a surpris et ce que j’ai adoré, c’est que vous êtes beaucoup plus dans la diversité punk. Tu l’as souligné et tu as parlé de Sum41 et autres avec plusieurs tendances. Et c’est ce que j’ai kiffé sur votre dernier album.

Julien : Beh merci, c’était voulu. On s’est pas forcément dit « Tiens, on va faire un album varié ». Tu vois, on a des morceaux comme How Many Times où c’est un peu reggae à la Sublime, c’est-à-dire du reggae joué par des punks. Y a des morceaux un peu plus punk hardcore, déjanté comme Casual Days, c’est un peu des fois TurnstileBeervengers, c’est plutôt Sum41 ou Blinks182. Avec des côtés toujours un peu punk-rock-mélo de l’écurie Fat Wreck (Chords).

C’est un album où on s’est dit « On fait nos 20 ans, qu’est-ce que c’est Dirty Fonzy en 2023? ». Qu’est-ce qui nous anime et à la fois, quel est le genre de punk-rock qu’on écoute, quel est le punk-rock ou de musique au sens large qu’on a envie de faire.

On avait plusieurs idées de compo et on a travaillé avec George Chaccour qui est guitariste dans Babylon Circus et qui a été guitariste dans NEMLESS. Et grâce à lui qui a fait un vrai boulot de réalisation, sur l’album, il a pu avec nous, tisser une vraie cohérence, un espèce de fil rouge sur l’album. Que ce soit dans les thématiques des textes qu’on a abordé ou bien dans la couleur sonore et le choix des compositions. La manière dont on a procédé : c’est que nous, on faisait des maquettes dès qu’on avait des riffs ou une chanson complète qu’on lui transférait vu que lui il habite à Paris maintenant. Et après on se calait des sessions de travail sur deux à trois jours. Des sessions de boulot un peu plus intense sur de la composition, de l’écriture.

C’est ce qui a donné cet album varié. On peut aller du power pop-rock de Weezer à tout ce qui est Bad Religion, NOFX en passant par du hardcore avec des petites teintes. C’est un album qui nous ressemble plus actuellement, ce qui en fait un album varié par la force des choses.

Pozzo Live : Du coup, tu as de nouveau rebondi sur ma prochaine question. Effectivement, est-ce que c’est George Chaccour qui a influencé cette diversité ou est-ce que c’était un but propre ?

Julien : En fait, c’était déjà un but en soi. Nous, chez Dirty Fonzy, y a toujours eu ce côté euh… Quand tu prends des opus comme Here we go again et que tu prends Too old for this Shit. Y a vraiment ce qui fait le groupe. D’un côté du punk-rock teinté pop et d’un autre côté des  morceaux plus carton, punk hardcore, des morceaux de une minute. C’est un peu le spectre du groupe qu’on a depuis un peu élargi depuis. Et vraiment, George a permis de nous faire un fil conducteur et un pont entre chaque morceau. Je parlais de How Many Times qui est teinté reggae, Sublime, tu vois, c’est typiquement un morceau qu’on a travaillé avec lui pour en faire un morceau où on peut s’exprimer autant que  possible mais qui reste accessible pour des gens qui n’écoutent peut-être pas Dirty Fonzy de base mais qui écoute du reggae ou Sublime. Et s’ils arrivent à découvrir Dirty Fonzy par le biais de ce morceau et à s’intéresser au groupe, ça nous permet de toucher un autre public et pour nous, de nous expliquer autrement et d’aller vers d’autres horizons.
On a un aspect beaucoup plus rock avec cet album. On a été pas mal influencé par des groupes comme Kvelertak ou Foo Fighters ou encore Weezer.

Pozzo Live : Oui, j’ai vu dans d’autres interviews que tu parlais de David Grohl…

Julien : Wow, oui ! Alors moi, je suis très mal placé pour en parler parce que je suis méga fan donc je ne suis pas du tout objectif. Ce qui est terrible ! Mais oui, ça fait partie des influences que l’on a eu par exemple sur Full Speed Ahead, My Words ou autres. Ca fait partie de ce côté rock qu’on avait envie un peu d’explorer.

Pozzo Live : Je n’étais sûre que ce soit toi que j’ai en interview mais je voulais te demander : qu’est-ce que tu as pensé du nouvel album des Foo fighters, But Here We Are.

Julien : Ah bah moi j’ai adoré ! AH ! J’ai grave adoré ! J’ai trouvé cool. Pour l’anecdote, enfin bon rien de fou, l’album est sorti en juin, mais il me semble et le premier extrait était en avril. C’était une quinzaine de jour avant qu’on rentre en studio et que j’enregistre les prises de batterie donc j’étais au local juste à côté en train de bosser les parties. Ils ont pas vraiment fait de communication en amont en dehors du single Rescue et en fait, j’ai du passer une demi-heure à l’écouter à fond, mon téléphone branché sur la sono du groupe. J’étais en mode « Putain mais c’est incroyable ! Est-ce que c’est lui à la batterie ou pas ? J’ai essayé de bosser la batterie direct. »

Enfin, j’ai grave kiffé l’album ! J’ai trouvé que c’était un très bel hommage à Taylor Hawkins et même à toute l’histoire du groupe mais également tous les évènements tragiques qu’il a connu avec le décès de sa mère et tout. Et je trouve que c’est le meilleur album du groupe et un des plus beaux dans les textes. Ca faisait longtemps qu’il ne m’avait pas foutu une claque comme ça. Je dirais depuis Wasting Light.

Pozzo Live : Ca me fait plaisir parce que tu rejoins ce que j’ai écrit dans la chronique de l’album. 

Julien : Je l’avais vraiment trouvé chouette. Et tu vois, les derniers albums, Concrete and Gold et Medicine At Midnight, je les avais moins aimés même si le côté fanboy m’avait aveuglé et que je disais « Mais c’est bien, il essaie des nouveaux trucs. » Mais c’était globalement moins bon.

Pozzo Live : Et sinon, j’ai vu que dans votre dernier album, vous aviez abandonné votre première mascote, Dirty Fonzy, mi-punk, mi-pirate. Pourquoi?

Julien : Bah en fait, ça faisait partie de la façon globale qu’on avait de vouloir forger un nouveau son pour Dirty Fonzy, quelque chose d’un peu plus frais et qui nous corresponde. Il faut dire qu’il y a eu un changement de line-up. Il y a Tchak qui nous a rejoint à la basse. Pour le live cette année, on a également Guilhem qui nous rejoint. Donc on sera trois guitares. Ce qui donne un côté plus rock avec plus de guitares mises en avant et qui permet de restituer plus fidèlement les morceaux de l’album en live.

Il y avait une volonté de faire une nouvelle identité et d’autant plus visuelle. De tout temps, un album ou deux, le groupe a toujours eu des artworks dessinés fait pas des illustrateurs mais avec cet album, on avait vraiment envie qu’il y ait une scission… Enfin plutôt une transition à la fois dans le son, les compos et aussi le visuel. Ca s’est accompagné par le travail de Yal qui est au studio L’Agence en Bretagne et qui nous a proposé ce fameux manchot qui déambule, ou pas, il a peut-être un but précis dans cette ville. Et par la force des choses, en travaillant le live, ce qu’on allait pouvoir faire, comment on allait pouvoir faire vivre ce nouvel univers graphique, on est arrivés avec un manchot. En live, ce manchot, tu sais très bien qui c’est à l’intérieur. C’est la même personne qui nous fait les photos et les vidéos, c’est Hugo, Hugo Ferrer ! (ndlr : Notre Hugo national de Pozzo Live <3).

On avait envie de ramener avec nous ce manchot en live et par la force des choses, on a eu un nouvel univers, une nouvelle mascotte sur lequel on a accès nos efforts. Après, on a toujours dans le local, la mascotte d’avant et ce n’est pas interdit que ça revienne à un moment. Mais voilà, on avait envie de changer.

Tu vois, on a aussi un travail sur le Orange en code couleur sur cet album. On est pas trop éloigné du rouge qu’on avait avant mais avec d’autres symboliques, d’autres choses qui sont véhiculées par la couleur et donc ça permettait une transition graphique.

Pozzo Live : Très bien, en tout cas, ça a l’air d’être plutôt bien accueilli.

Et dis moi, vous avez quoi en projet prochainement? Parce que j’ai vu que vous aviez quelques petites dates d’annoncées mais pas tant, j’imagine que vous allez en annoncer d’autres par la suite?

Julien : Oui bien sûr ! Là, d’ici l’été, on a déjà deux festochs prévus. On sera au Crashmusette en Ardèche, je n’ai pas la date en tête. On est également à l’affiche des Cheminées du Rock à Sayette sur vienne le 10 août. On a déjà d’autres dates qui sont rentrées mais qu’on ne peut pas encore annoncer mais qui seront pour la fin de l’année. Et là d’ici cet été, on a La Boule Noire, le 25 avril, le festival du gros tonneau, le 27 et une autre date ce week-end, on a aussi une autre date en mai. C’est un peu dit dans le désordre mais voilà, on a quelques concerts d’ici-là. Les gens peuvent aller sur nos réseaux, y a tout qui est listé et les dates seront annoncées.

Mais bien sûr, 2024 ne va pas se terminer si tôt pour nous.

Pozzo Live : Surtout après la sortie de l’album il y a quatre mois, ça serait un peu dommage.

Julien : Carrément, il faut le faire vivre. Et puis, on a d’autres projets en cours. On ne tardera pas à re-rentrer en phase de composition pour essayer de coucher sur le papier quelques idées qu’on a par ci par là et commencer à voir l’après. Même si là, on a un bel album qu’il faut continuer à promouvoir.

Pozzo Live : Quatre mois, après la sortie de l’album, comment vous sentez le public, l’accueil, les retours ?

Julien : Alors, déjà, je vais te faire le retour personnel et je vais te faire la pire phrase d’américain possible mais pour moi, c’est le meilleur album de l’histoire du groupe. Je trouve qu’il est hyper bien, varié et en fait, on appréhendait comment les gens allaient accueillir cet album qui est un peu nouveau. Et en fait, on a eu uniquement des bons retours, de la part de gens qui connaissent le groupe depuis vingt ans, ou ceux qui nous ont découvert après notre passage au Hellfest ou à Garorock en 2022. A chaque fois, ça fait mouche, les gens sont embarqués dans cet univers bienveillant qui parle de résilience, de solidarité, de bons moments.

On est vraiment agréablement surpris de la part de tout le monde y compris de la part des professionnels. Que ce soit du public ou de la presse, on a que des bons retours. Même à propos des clips qui sont pourtant de réalisateurs différents, on a un bel accueil. C’est ce qui nous motive.

De base, on est très content de l’album mais quand on voit l’engouement et le soutient dont on bénéficie de la part des gens qui viennent nous voir ou qui nous écoutent sur les plateformes de streaming ou qui achètent un vinyle. On est très contents et on ne peut que se donner à 200%. C’est que du bonheur.

Pozzo Live : En plus en ayant ressorti le format K7, vous avez ruiné le game. C’était une excellente idée !

Julien : Ah bah ça tu vois, comme quoi, on en reviendra toujours aux Landes. Ce sont des bons potes qui ont un label qui s’appelle Dispear Record, eux leur spécialité, ce sont les K7. Ils nous avaient fabriqué celle de Too old for this Shit. Je crois qu’on en a encore quelques unes ou pas. Ils nous ont appelé, ils étaient grave chaud de faire cet album en K7. On s’est dit que ça complétait bien la panoplie vinyle-CD que Kicking nous a permis de faire. On est assez fiers.

C’est assez drôle que tu en parles parce que j’ai l’impression que c’est un objet pas collector mais qui fait mouche à chaque fois.

Pozzo Live : Ecoute, on arrive à la fin de l’interview et je te remercie encore de ton temps. Nous, chez Pozzo Live, on a une petite habitude. On demande systématiquement le prochain groupe qu’il faudrait qu’on interviewe. Bien évidement pas un mort ou une personne plus en état de l’être mais qui recommanderais-tu?

Julien : Je te dirais Pogo Car Crash Control mais je crois qu’ils sont plutôt en phase de compo donc pas trop d’actu. Je vais te dire Johnny Mafia et j’en profite, si les gens ne connaissent pas. C’est un pur groupe de Sens. C’est un pur groupe de rock que j’ai découvert il y a quelques années et l’année dernière, je les revus au Bikini. Cette année, ils ont sorti un album qui s’appelle 2024 Année du Dragon. Un titre un peu chelou mais c’est un pur album, c’est vraiment rock avec de la bonne énergie. Des fois, ça part sur du The Hives, des trucs un peu plus psychés. Les gars sont adorables, très très drôles. C’est que des bonnes barres. Donc je te les recommande.

Pozzo Live : Merci pour ton temps ! Bonne aprèm et bonne répèt’ !

TITRES DE L’ALBUM
1. Full Speed Ahead
2. Running Out of Time
3. Beervengers
4. Drink'em All
5. Mindless Game
6. Casual Day
7. Hossegor Crust Club
8. How Many Times
9. Things We've Never Said
10. Spooky Dance
11. My Words
12. Rollercoaster
13. Better Days

Si cette interview vous a plu, retrouvez la chronique de Full Speed Ahead ou encore celle du nouvel album des Foo Fighters, But Here We Are évoquée plus haut.
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