Interviews | Entretien avec Dune Rats de retour en France

Dune Rats était de passage à Paris le mois dernier pour leur concert à la Boule Noire. Le trio de garage punk australien est venu nous présenter leur dernier album sorti l’été dernier. Rencontre aves les membres du groupe Danny (guitariste, chanteur), Brett (bassiste) et BC Mickael (batteur), quelques heures avant le concert.

Bonjour les gars, comment ça va ? Êtes-vous contents de revenir en France ?

Brett : On est super contents d’être de retour en France !
Danny : On a visité un peu, on est allé au restaurant hier et on a mangé des escargots !

Comment était le concert au Havre hier ?

Danny : C’était hyper fun !
Brett : Après le concert, j’ai parlé avec un gars, il ne pouvait pas parler anglais et je ne pouvais pas parler français. C’était drôle mais on a réussi à se comprendre je crois.
Danny : Mais on connaît quelques mots en français comme « Bonjour » !
Brett : « Tchin tchin » (Rires.)

L’année dernière vous avez sorti votre album Real, Rare Wales. Ce que vous créez donne toujours le sourire, et j’ai l’impression que c’est ce que vous avez voulu transmettre. Comment avez-vous commencé la composition de cet album ? Qu’aviez vous en tête ?

Danny : On est allés dans une maison sur la plage pendant quelques mois. C’était un spot de pêche en fait. Un endroit magnifique. On voulait écrire sur ce qu’avait été le confinement, mais il ne s’est pas arrêté. Alors en réfléchissant à notre quatrième album, l’ambiance était trop négative partout, pour tout le monde. Donc on a voulu faire un album plus positif, fun et rapide, qui nous permettrait de refaire des shows après.

Brett : Je pense vraiment que c’est le meilleur album qu’on a pu faire jusqu’à aujourd’hui. On en est très fier. Avec notre producteur on s’est vraiment amusé à enregistrer nos morceaux, c’était vraiment fun. C’est encore plus cool de jouer des nouveaux titres sur scène aujourd’hui.

Danny : On voulait quelque chose qui soit à l’opposé de ce que tout le monde ressentait à ce moment-là. Beaucoup d’artistes, après le confinement, ont sorti des albums avec une certaine émotion plutôt négative. Nous, on ne voulait vraiment pas remettre une couche sur tout ça. On voulait que ça soit comme une fête.

Le style garage rock punk avec lequel vous composez est vraiment un genre spécifique en Australie.

Danny : En vrai, on est tous très bons amis là-bas. Parfois les producteurs de tournée ne veulent plus de groupes de ce genre. Le plus dur c’est de jouer les managers pour trouver des dates entre nous. Mais finalement ça fonctionne bien. Tout le monde se connaît et on a tous joué pour les uns et les autres. On a tous construit notre fan base comme ça.

Brett : Cela nous a donné une chance de jouer dans des festivals en Australie donc c’est plutôt une bonne chose. Je pense qu’on est un genre de communauté maintenant. Le garage punk est venu naturellement car on écoutait plein de choses plus jeunes.

BC Mickael : C’est vrai, moi c’était plutôt 50cent et Blink-182.

Danny : Oui et puis il y avait Sum 41, Nirvana aussi et tous les trucs du genre.

Brett : A l’époque sur MTV le samedi matin on regardait tout ce qui passait : rock, rap, punk (Rires.)

Danny : En gros tout ce qu’il y avait dans les années 90 nous a influencés.

Vous avez récemment sorti un clip pour LTD. Toutes vos vidéos sont créatives et fun. Je pense aussi à UP dont le clip est tout aussi original, avec des chorégraphies, des costumes qui me font penser aux clips de Foo FIghters. Ou trouvez-vous toutes ces inspirations ?

Danny : On voyait beaucoup de gens sur TikTok faire des vidéos de danse et on se disait que personne ne voudrait voir trois vieux mecs danser comme nous dessus (Rires.) Alors on s’est dit que c’était encore mieux de faire une vraie vidéo.

BC Mickael : Tout ça me rappelle surtout les clips de Britney Spears (Rires.)

Brett : Toutes les idées qu’on a eu semblent se réaliser grâce à deux de nos amis. Ils nous ont aidés pour le clip UP.

Danny : Oui, ce n’est pas une pauvre vidéo. On avait un budget pour réaliser les vidéos de notre album. Finalement, une bonne partie est passée dans ce clip (Rires.) Tous nos clips sont différents, on essaie vraiment de ne pas se répéter.

En fin de compte, le plus important pour vous c’est de vous amuser ?

Brett : Oui. Parfois, les vidéos peuvent être dure à réaliser, c’est long et on veut pas de tout ça.

Danny : On s’en fiche qu’elles fassent un million de vues, que ça rentabilise le budget qu’on a investi dedans. On aime juste faire ce qu’on fait. Quand tu vois que des courtes vidéos sur la cuisine ou quelqu’un qui danse deux secondes peut faire des millions de vues. Alors que nous on passe des années à essayer de rassembler de l’argent pour en faire une (Rires.)

Quelle est la chanson dont vous êtes les plus fiers sur ce dernier album ?

BC Mickael : Je crois que je change d’avis assez souvent à ce sujet. A chaque fois qu’on sort un clip, qu’on écoute beaucoup le titre en question, ça peut vite changer.

Danny : Moi je dirais Space Cadet, plus je l’écoute et plus je l’apprécie.

Brett : Oui et on a fait un clip cool avec ce titre il y a quelques mois. Et elle est vraiment fun à jouer sur scène aussi.