Live reports | Déferlante de good wibes : Dub Inc met le feu à Seignosse !

Par une chaude soirée d’avril comme on en fait dans le Sud-Ouest, c’est les pieds dans l’eau, dans la salle Le Tube à Seignosse que Dub Inc a choisi de s’arrêter le temps d’un concert vendredi dernier.

DUB ON THE BEACH

Le Tube, c’est une salle de concert face à la mer qui propose autant des évènements culturels que des concerts d’anthologie. En février dernier, BigFlo et Oli avait mis le feu aux planches dans une ambiance fantastique. Quoi donc de plus naturel que de venir prendre la température de Seignosse lors du concert de Dub Inc.

FIRST THING FIRST : LIDIOP

La programmation proposait comme entrée en matière, « Lidiop« . D’origine Sénégalais, il démarre dans le métro parisien mais se fait rapidement repérer. Et comment ! Parce que cet artiste est une petite pépite. Accompagné de sa guitare, assis sur une chaise, épaulé d’un percusionniste, il évolue telle une force tranquille sur scène. Définir le style de « Lidiop » serait surement se placer tel un crossover entre « Ismael Lo » et « Patrice« .

Durant plus d’une heure, « Lidiop » nous a offert un somptueux paysage mêlant tour à tour, reggae, nyabinghi, reprise de Francis Cabrel (si, si, foncez l’écouter, elle est sublime !). Tantôt aigüe, tantôt profonde telle une élucubration tribale, sa voix se déclinent sur autant d’octaves nécessaires pour envoûter son public qui était ce soir-là complètement sous le charme. En anglais, français ou en wolof, il nous promène au gré de son humeur vagabonde au rythme de ses accords et vocalises. Un régal !

GIMME THE TUNE

Stroboscopes épileptiques, grosses basses qui arrachent, l’anthologique discours final de Chaplin du « Dictateur » en fond, nous y sommes… Un à un les artistes montent sur scène, le public est en furie ! « Tout ce qu’ils veulent » ouvre la danse. Les influences kabyles d’Hakim Meridja en opposition complète à Aurélien Zohou et sa voix baryton comme jamais. Un didgeridoo face à un Imzad ! Le mariage est parfait qui s’épanouit d’autant plus en live que sur une gravure laser.

Pour connaître Dub Inc depuis des années sur CD, les voir en concert, c’est une véritable révélation. Autant il y a des groupes où studio et concert n’influence pas leur qualité, autant « Dub Inc » s’inscrit totalement dans le genre de groupe qu’il faut voir en live ; de surcroit dans une salle comme Le Tube où le public était plus que présent. Bien que les enregistrements soient plus que bon, le live permet de complètement les redécouvrir. Beaucoup plus proche de « Sidilarsen » que du « Dub inc » reggae et amour habituel, ils se révèlent être de véritables lions sur scène. Des basses et une percu plus violentes, les chanteurs évoluent dans une atmosphère quasi métal qui leur va comme un gant !

 Infime idée de l'ambiance de la salle avec cet enregistrement de l'Olympia de 2015

Parmi la torpeur et la foule déchainée, le groupe s’offre une petite session accoustique avec entre autres « Maché Bécif« , véritable claque de la soirée. Le kabyle solennel, seul au monde pour un instant auquel les couplets français viennent répondre en complète harmonie. Puis l’orchestration s’énerve pour finir en pop arabique. L’influence « Rachid Taha » se ressent, l’interprétation est vraiment sublime, on reste sans voix, suspendu aux lèvres d’Hakim Meridja tout du long.

« A tord ou à raison » vient annoncer la progression vers le final du show. L’ambiance est folle, le public danse, toutes les mains en l’air, du premier rang aux chaises du fond de la salle. Le rappel se fait sous les hurlements du public et part en buff avec « Lidiop » venu partager la scène une dernière fois.

Dub Inc en concert, c’est une véritable expérience. Autant au niveau musical que rétinien, on en prend plein les organes du début à la fin. Sur des thèmes comme la tolérance et la diversité, il parait donc naturel que le groupe diffuse une pareille communion avec son public !

Si ce live report vous a mis l’eau à la bouche, pas d’inquiétude : Dub Inc sillonne encore pour un moment les routes des Etats-Unis et de France pour inonder son public d’incitation à la tolérance et au reggae !

Wild Wild West :