Les co-têtes d’affiches, le gros phénomène venu des États-Unis, se fait de plus en plus dans l’hexagone. Et ce soir ce n’est pas moins que Don Broco et Sleeping With Sirens qui se suivent sur la scène du Cabaret Sauvage. Ce samedi 11 mars s’annonce bien rempli.

Ocean Grove

Il est 18h50 lorsque les Australiens d’Ocean Grove entrent sur scène. Après leur passage remarqué aux Etoiles à Paris en octobre dernier, ils reviennent plus vite que prévu et en grande forme. Leur set commence avec Superstar, une bonne entrée en matière, pour un public qui découvre majoritairement le groupe ce soir. S’enchaînent les titres énergiques Junkie$ et Sex Dope Gold sur lesquels la foule est encore un peu timide.

Mais, c’est sur Statosphere Love que les fans du groupe se manifestent enfin en lançant les premiers (gentils) pogos. C’est un titre plus ancien de leur discographie qui satisfait toujours autant en live.

La fête bat son plein et Ocean Grove ne se fatigue pas aussi vite, l’énergie du groupe se transmet à la salle en performant sur Bored. A l’origine le titre est en featuring avec Dune Rats, Dale (chanteur) nous a raconté son histoire lors de notre interview en octobre dernier.

Enfin, les australiens auront ramené le soleil dans la capitale en interprétant le titre Sunny qui clôt ce court set de début de soirée.

Don Broco

Don Broco au Cabaret Sauvage (1)

Première headline de la soirée, Don Broco fait preuve d’une vraie performance ce soir pour la dernière date de la tournée européenne. Les premières notes de piano de Bruce Willis résonnent dans la salle, accompagnées de la douce voix de Rob Damani. Le groupe au complet monte sur scène et commence la soirée en beauté. Ils enchaînent avec Manchester Super Reds No.1 Fan et Uber où les premiers pogos font trembler les planches du Cabaret Sauvage.

Don Broco au Cabaret Sauvage (2)

Don Broco c’est avant tout, des phrases catchy au début des morceaux comme Gumshield, avant d’envoyer des riffs de guitares agressifs et de continuer sur un refrain très entraînant que tout le monde retient, puis finir sur un breakdown de qualité.

Don Broco au Cabaret Sauvage (3)  Don Broco au Cabaret Sauvage (4)

Alors que leur dernier passage dans la capitale remonte à 2019 à la Maroquinerie, le groupe nous présente (enfin) son dernier album sorti en 2021. Amazing Things est une vraie réussite qui a su conquérir des fans de tout horizon. Autant dire, que le groupe est aussi à l’aise pour jouer des titres plus doux pour apaiser la foule (One True Prince, Anaheim) que des morceaux plus heavy qui ravissent les metalhead de la salle (Endorphins).

Don Broco au Cabaret Sauvage (5)

Mais, ce n’est pas tout de présenter le dernier album. Don Broco parle aussi aux fans de Technology sorti en 2018 en jouant Come Out to LA et aussi Pretty plus tard dans la soirée.

En bref, Don Broco confirme son statut de “bête de scène”. Un dernier grand wall of death sur les planches du Cabaret Sauvage avec l’inégalable Everybody. La bonne humeur du groupe, la qualité musicale et la prestation vocale de Rob Damani ajouté à ça, un public chaud bouillant, en résulte un set incroyable. Il nous confiera que c’est le meilleur concert à Paris qu’ils aient fait jusque là avant de terminer sur le classique T-shirt Song. Pendant lequelle, beaucoup de monde se prête au jeu et font tourner leur t-shirt au-dessus de leur tête.

Don Broco au Cabaret Sauvage (6)

Setlist :

  1. Bruce Willis
  2. Manchester Super Reds No.1 Fan
  3. Uber
  4. Gumshield
  5. Come Out to LA
  6. Action
  7. One True Prince
  8. Fingernails
  9. Endorphins
  10. Pretty
  11. Anaheim
  12. Everybody
  13. T-Shirt Song

Don Broco au Cabaret Sauvage (7)

Sleeping With Sirens

C’est au tour de la deuxième tête d’affiche d’entrer en scène. Un certain nombre de personnes ne semblait pas intéressé par Sleeping With Sirens car on sent que la foule s’est un petit peu vidée. C’est malheureusement le jeu avec les co-tête d’affiche. Qu’à cela ne tienne, il y a maintenant un peu plus de place pour danser.

Kellin Quinn et sa bande entrent sur le morceau Break Me Down de l’album How It Fells To Be Lost. Comme nous le disaient Nick et Matty, le groupe souhaite encore mettre en avant cet album n’ayant pas l’impression de l’avoir assez fait précédemment. Le dernier Complete Collapse aura son tour ultérieurement.

L’ambiance est toujours aussi électrique, un wall of death est déjà demandé sur le premier morceau.
Ensuite nous prenons un petit coup de hit avec le très apprécié Kick Me. La foule ne perd pas en énergie et continue de remuer frénétiquement.

 

Nous revenons sur l’avant-dernier album avec Leave It All Behind et Never Enough. Sur ce dernier les parties de Benji Madden [Good Charlotte] ne sont malheureusement toujours pas interprétées en live. Ni par une bande son ou un des musiciens qui prendrait le relais. C’est fort dommage.

Pour ce début de concert Kellin et Nick nous saluent et pointent du doigt la forme de la salle qui est une « tente ». [Ndlr : Le cabaret sauvage est en forme de chapiteau]. Ils éculent les jeux de mots avec « tent ». Comme par exemple l’énergie de ce soir qui est « inTENTse »

Nous avons le droit au très plaisant single Talking To Myself de la version deluxe de How It Feels To Be Lost.
Au début de Do It Now Remember It Later, Kellin demande un circle pit dans la foule. C’est alors que pendant que celle-ci s’execute, Kellin, Nick, Justin et Jack se mettent également à faire un mini-circle pit sur scène.

Le récent Complete Collapse a malgré tout le droit à sa représentation avec le titre Crosses. L’énergique Better Off Dead permet à la foule de s’user avant une pause acoustique bien méritée.
Scene Five: With Ears to See, and Eyes to Hear est interprétée avec une simple guitare sèche. Il en est de même pour la culte reprise Iris des Goo Goo Dolls.

On reprend de plus belle avec Bloody Knuckles. Le premier single de Complete Collapse est connu de longue date maintenant. Le public semble l’accueillir à bras ouverts. If I’m James Dean, You’re Audrey Hepburn termine le set et permet à Kellin de nous montrer ses pirouettes vocales qu’il maîtrise si bien.
Un rappel sur une version étirée de If You Can’t Hang clôt définitivement une soirée pleine d’énergie.

Setlist :
  1. Break Me Down
  2. Kick Me
  3. Leave It All Behind
  4. Never Enough
  5. Talking to Myself
  6. Do It Now Remember It Later
  7. Crosses
  8. Agree to Disagree
  9. Better Off Dead
  10. Scene Five: With Ears to See, and Eyes to Hear
  11. Iris (The Goo Goo Dolls cover)
  12. Bloody Knuckles
  13. If I’m James Dean, You’re Audrey Hepburn
    Rappel
  14. If You Can’t Hang

Don Broco et Sleeping With Sirens coup sur coup donne forcément quelque chose d’électrique. Le seul point négatif sera sur les durées des sets, raccourcis à une heure chacun. Cependant nous ne regrettons nullement la soirée de folie qu’il nous a été donné de voir. Un franc succès !

Live report : Gaël et Lory  ; Photos : Alice

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