Forever Black

par Cirith Ungol

6
sur 10

Cirith Ungol sera de retour dans les bacs le 24 Avril prochain, avec Forever Black, L’album de la renaissance ?

Le Heavy Metal est un genre peuplé de sous genre comportant des groupes immenses ( Iron Maiden, Judas Priest et Black Sabbath pour ne citer qu’eux), Mais il y a aussi ce que les puristes appellent l’ « underground », un bas fond rempli de groupes tantôt oubliés, tantôt disparus dans l’oubli. Dans cet univers, de nombreux groupes de qualité. Parmi eux, les américains de Cirith Ungol ont opté pour l’oubli, cessant toute activité musicale à l’issue de l’album Paradise Lost, sorti en 1991.

Groupe pionnier du Doom Metal (avec Pentagram), Cirith Ungol s’est formé en Californie, en 1972. Ils ont eu un line-up stable qui ne changera presque pas jusqu’ à la séparation du groupe en 1992, mené par le talentueux Michael « Flint » Vujejia à la basse et par l’excellent Greg Lindstrom à la guitare. Leurs premiers enregistrements ne sortiront toutefois apparemment qu’en 79, avec deux démos proposant un Heavy Metal ponctué de sons de synthés kitschs et ridicules à souhait mais qui valent réellement le détour !

Leur premier album, Frost and Fire, sort quant à lui en 1980. Le nom provient de l’univers de J.R.R. Tolkien. Et les visuels de leurs CD de l’Heroïc Fantasy. Il peut paraître difficile au premier abord de qualifier la musique de Cirith Ungol de Doom Metal. . Il serait presque cohérent de définir ça en parfait amalgame entre du Doom, du Heavy et du Stoner (ce dernier étant un sous genre des 2 autres, cela n’a rien de profane). Après cette intro historique nécessaire, voyons si cette renaissance est ponctuée de succès avec Forever Black.

Cirith Ungol

Forever Black

Une chose nous rassure immédiatement avec cette livraison. Le chanteur, Tim Baker, malgré sa tessitude changée, est au rendez vous.. Le membre fondateur et batteur, Robert Garven fait le job avec beaucoup de professionnalisme. Les guitaristes Greg Lindstrom et Jim Barraza jouent avec dextérité des solos perçant et planants. A la basse Jarvis Leatherby remplit tous les espaces nécessaires avec brio. Le groupe est investi dans son travail et cela se ressent. Le tout est produit comme un album mi Doom mi Stoner.

Dans cet album, nous ne percevons pas de pistes totalement ratées. Reste quand même The Frost Monstreme dont le style est proche de l’auto-plagiat et ressemble trop aux anciens morceaux. 

L’ouverture The Call donne bien le ton. Le style inquiétant, adapté pour lancer Legions Arise qui a tout ce qu’il faut pour être un ouvreur de set fracassant un jour. Cela n’est pas du tout original, mais ça fait le job. Le groupe n’a jamais eu la prétention de devenir Black Sabbath un jour, de toute manière.

The Fire Divine plaira à ceux qui aiment le côté metal prog heavy de Cirith Ungol. L’album joue sur la nostalgie des fans très clairement, au détriment de l’originalité. Mais cela fera mouche auprès des fanboys du groupe indéniablement. Puis Stormbringer confirme cette sensation, le titre livrant tous les poncifs du groupe, avec une intro prog, un solo heavy très classique, une rythmique mid tempo très « stonerisante », puis des touches de doom. Les fans se prosternent. Nous recherchons les sensations offertes par l’intro suivi de Legions Arise.

Fractus Promissum est intéressant, nous livrant un heavy metal (HM) bien classique mais bien construit, moins stéréotypé que le reste de l’album. Pas novateur mais diablement efficace, le solo médian étant tellement jouissif… Bel effort. Nightmare (amis fan d’A7X levez vous) a quant à lui des sonorités très HM, mais malheureusement trop classique pour nous transcender réellement.

Before Tomorrow et Forever Black viennent clôturer cet album. Le premier débute avec un riff bien efficace et offre un doom classique, une sensation de déjà vu, mais le morceau n’est pas mauvais pour autant, encore une fois très « Stoner accéléré ». Forever Black reste dans cette veine, le groupe nous livrant une conclusion doomesque assez intéressante, servi par une mélodie au top et une justesse laissant une bonne impression finale. Merci.

EN CONCLUSION

Pour certains Forever Black sera un vrai régal doom/stoner/heavy metal. Pour d’autres, cela sera difficile d’accès. Peu original. Mais est-ce ça l’important quand on revient dans les bacs après 29 ans d’absence ? Les 2 dernières minutes du CD auront néanmoins permis de voir que les Californiens sont capables d’envolées HM fabuleuses. Reste à voir sur scène. Car c’est bien la qu’on les attend.

D’ailleurs, Robert Garven décrit bien cet album :

Un tourbillon tourbillonnant de chaos metal descendant !

Cirith Ungol

Tracklist :

  1. The Call
  2. Legion Arise
  3. The Frost Monstreme
  4. The Fire Divine
  5. Stormbringers
  6. Fractus Promissum
  7. Nightmare
  8. Before Tomorrow
  9. Forever Black

Un grand merci à Metal Blade Records et Replica Promotion.

Site officiel du groupe

Chaîne officielle YouTube du groupe

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Forever Black

par Cirith Ungol

6
sur 10

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