Shaka Ponk au Zénith de Paris avec SUN

Shaka Ponk signe sa dernière tournée et parcours les Zénith de France. Le groupe a annoncé arrêter leur projet musical pour se consacrer davantage à leur collectif The Freaks. Retour sur ce premier Zénith de Paris du 18 octobre, qui précédera les autres dates 19 octobre, 8 et 9 novembre 2023.

Sun

Nous avions récemment vu SUN à la release party du groupe Imparfait l’année dernière. Mais l’artiste n’en est pas à son coup d’essai. Karoline Rose Sun a pu se faire connaitre grâce aux nombreuses cordes qui composent son arc. En effet elle a commencé ses premières grandes scènes musicales dans le spectacle 1789, les amants de la bastille. Elle a également été repéré à l’émission de The Voice où elle a ait un très joli parcours dans l’équipe de Florent Pagny. Elle a également interprété le rôle principal au théâtre dans Piaf, une vie en rose et noir et aussi joué dans le film franco-suisse Tom Medina. Mais c’est maintenant un tout autre registre qui nous est présenté ce soir.

Accrochez-vous car le « brutal pop » présenté par SUN va en surprendre plus d’un. La chanteuse entre sur scène habillée d’une robe blanche. Elle est accompagnée de ces deux musiciens à capuches pailletées, Loris et Bassem. C’est avec I Killed My Man que la soirée commence. Le titre annonce à lui-même la couleur. SUN démarre son morceau avec un chant clair voir lyrique et à la moitié on bascule sur un scream aussi surprenant que qualitatif.

Le public du Zénith est fatalement très surpris, mais rentre tout aussi facilement dans l’univers musical de la chanteuse qui est définitivement à l’aise devant l’assemblée présente face à elle. Ce n’est pas pour rien qu’elle a été choisi pour enflammer le parvis du Stade de France en amont du show de Metallica au mois de mai dernier. La jeune femme est une artiste complète, car au-delà de nous surprendre avec son chant très modulable elle fait également les parties de guitare des morceaux. Rappelons que seulement trois personnes se trouvent sur scène. Ses acolytes Loris et Bassem, regorgeant autant d’énergie l’un que l’autre, s’occupent respectivement de la batterie et de la basse. Nous sommes épatés par la jeune femme, sachant qu’aucun autre guitariste rythmique ne vient l’épauler comme dans la majorité des autres formations.

Le dernier album de SUN, « Brutal Pop 2« , est  sorti en début d’année et l’artiste nous en propose plusieurs extraits. Nous avons notamment le droit à Waves assez rapidement dans le set. Plus tard le titre John & I (Money) lui permet de poursuivre son growl sur des riffs vraiment heavy. Les cheveux au vent, SUN performe sur scène avec une aisance notable. Après Higher Fire elle fini son set en remerciant le public pour l’accueil et Shaka Ponk pour cette opportunité.

Setlist : 

1. I Killed My Man
2. Fast Car
3. Wave
4. Come Clean
5. Jezebel
6. Golden
7. John & I (Money)
8. Higher Fire

Shaka Ponk

Le groupe fait son entrée surprise en haut des gradins. Ils parcourent la salle sous l’acclamation générale du Zénith de Paris, avant de redescendre. Une partie rejoint la scène principale (Steve, Mandris et Ion) tandis que Sam, Frah et CC prennent place sur une petite scène centrale.

Shaka Ponk ont décidé de faire les choses autrement pour cette ultime tournée. Ils ouvriront la soirée avec une version acoustique de plusieurs titres et commence par I’m Picky. Une reprise à la fois douce et intense. Sur scène, derrière un voile noir, Mandris a troqué sa basse pour une contrebasse et les musiciens restent bien mis en avant.

Leur set acoustique se poursuit avec Gung Oh, où Sam pousse davantage sa voix. La musique s’élève au fur et à mesure, l’ambiance monte. Alors que Run Run Run suit, un écran s’allume en fond de scène et on voit apparaître les visages des chanteurs toujours au milieu de la salle. Les faisceaux de lumières projetés sur le voile de la scène donne une nouvelle ambiance. La lumière se lève doucement, on voit lors apparaître des choristes des deux côtés de la scène en hauteur au dessus des musiciens.

La soirée monte crescendo alors que débute la cover (acoustique) de House Of A Rising Sun. Au milieu du titre, alors que la musique devient encore plus intense, le voile tombe d’un coup et la musique reprend de plus belles tout en puissance. C’est l’acclamation totale dans la salle, le public est déjà conquis. Le début des animations sur l’écran commence lorsqu’apparaît Goz, le singe emblématique du groupe dans une ambiance de vieille bibliothèque. Sur scène c’est pareil, des livres anciens géants sont disséminés un peu partout, alors que les choristes sont accrochés sur les côtés par des rambardes en bois. Autant dire que toute la scénographie est plus que travaillée. C’est un spectacle.

Acte II

Alors que tous les membres sont maintenant sur la scène principale et que le set acoustique est terminé, les choses deviennent sérieuses. La guitare saturée retentie, Shaka Ponk poursuit avec Je m’avance issu de leur dernier album sorti cette année. L’ambiance monte d’un cran après l’intro et les premiers mouvements de foules apparaissent. Wanna Get Free est jouée à la suite, le public reprend le refrain et les choristes perchés danse au rythme de la musique. La salle se transforme en discothèque géante, alors que tout le monde saute sur le refrain à la lumière des stroboscopes.

Les fans seront ravis d’entendre un ancien titre Twisted Mind joué ce soir. Ce morceau live est complétement fou, si bien que Ion, Mandris et CC feront durer la musique en se regroupant tous les trois autour de la batterie. Alors que Sam chante J’aime pas les gens, elle fait une pause. S’allume une clope, on s’exprimant sur le fait qu’elle n’aime personne et relance le titre. Quasiment toute la fosse jump et le public resté en gradin est debout. Frah en profitera pour se jeter une première fois dans la foule et se faire porter quelques minutes par les fans.

L’ambiance est au rendez-vous

Alors que le titre se termine, un trône est placé sur le devant de la scène. Sam y prend place pour interpréter Tout le monde danse. Accompagnée des choristes, des images d’actualités (écologie, gouvernement, société, tout y passe) sont projetés sur l’écran derrière. C’est à la fin du morceau qu’un personnage à l’image de notre président apparaît sur l’écran. Il semble jouer au marionnettiste avec les gens qui défilent. Il les contrôle, eux qui se trainent, fatigués et les fait tomber dans un gouffre.

Grande surprise de cette setlist, I’m Picky sera joué une seconde fois dans sa version originale. Un titre très apprécié par les fans, qui ne manqueront pas de s’éclater une nouvelle fois et sauter au rythme sur refrain. Frah prend la parole et s’adresse au public pour leur demander de lui frayer un chemin dans la fosse. Il rejoint la scène centrale seul. Il prévient que le moment qui va suivre risque d’être dangereux pour les plus sensibles et les demande de prendre leurs distances pour laisse les autres s’amuser. Oui, c’est bien le titre Circle Pit qui fera trembler la salle, le circle pit autour de Frah est énorme, plus de la moitié de la fosse prendra part à cette folie alors que la musique s’accélère.

Smells Like Teen Spirit

Après cette euphorie générale, Frah fera la transition avec leur fameuse reprise de Smells Like Teen Spirit. Frah, toujours sur la scène centrale, fait monté des enfants sur scène, alors que Sam commence la reprise. Les choristes donnent une tout autre dimension au titre. Le titre se termine par des applaudissements plus que mérités et s’enchainent avec Sex Ball. Sam entame l’intro reprit haut et fort par le public. Les choristes sont descendus et viennent envahir la scène autour de Sam, dansant et chantant avec le public. CC et Mandris ont pris la place en haut, ils étirent la chanson qui se transforme en pièce de théâtre. Les choristes prennent possession de la scène saluent le public sous son acclamation.

Dès l’intro de Dad’Algorythm, les choristes placés des deux côtés de la scène s’effondrent tous d’un coup. Le puissant rock au allure d’AC/DC résonne dans le Zénith, et les choristes se réveillent vers la fin tels des zombies. L’intro au clavier de Steve lance 13000 heures, suivi du chant de Frah qui s’est assit. Le titre monte crescendo avant de lancer le refrain avec puissance. C’est sous une standing ovation que Shaka Ponk et les choristes sortent de scène.

Rappel

Le groupe de choristes revient seul sur scène pour nous interpréter à capella une chanson de gospel. C’est beau et puissant à la fois. Shaka Ponk remonte sur scène pour Killing Hallelujah. Le public donne tout de son reste d’énergie sur cette fin de concert, autant que les choristes qui dansent également. La cérémonie prend fin, deux blocs sont montés sur le devant de la scène où Frah grimpera pour prendre de la hauteur, alors que les riffs de Rusty Fonky démarrent. Après l’intro, Frah se jettera du haut de sa tour sur le public qui le portera debout.

Le show est terminé, c’est avec émotion que Frah salue le public avant de se jeter une dernière fois sur celui-ci. Ion et Mandris en profiteront également pour faire de même, sous une acclamation d’un Zénith de Paris heureux d’avoir pu assister à ce show.

Setlist : 

Acoustic
1. I’m Picky
2. Gung Ho
3. Run Run Run
4. The House of the Rising Sun (The Animals cover)

5. Je m’avance
6. Wanna Get Free
7. Twisted Mind
8. J’aime pas les gens
9. Tout le monde danse
10. I’m Picky
11. Circle Pit
12. Smells Like Teen Spirit (Nirvana cover)
13. Sex Ball
14. Dad’Algorhythm
15. 13000 Heures

Rappel
16. Killing Hallelujah (Intro, choir Sankofa)
17. Rusty Fonky
18. Killing Hallelujah (Outro)

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