Reviews | Skrillex - Don't Get Too Close, le retour du côté électro

Don't Get Too Close

par Skrillex

sur 10

Virage à 180 dégré pour Skrillex. Le père de la brostep qui nous avait ravi de ses collab incroyablement aggressives avec Bring Me The Horizon, Korn et tant d’autres rend son tablier hardcore pour se vouer à une éléctro plus posée. Et ce n’est pas un mais deux albums que l’artiste sort simultanément. Retour sur l’album sorti le lendemain « Don’t Get Too Close ».

Pour voir l’article sur l’autre album, « Quest for Fire« , c’est par ->ici<- !

SKRILLEX IN DA CITY

Bon ok, la blague est facile mais plus sérieusement, Skrillex est un artiste qui sévit depuis 2006. De son vrai nom Sonny Moore, il démarre dans la musique qu’il adule depuis petit au sein d’un groupe de emocore From First To Last où il est guitariste puis chanteur. Le groupe perce avec deux albums mais Sonny se voit obligé de s’éloigner suite à des soucis de cordes vocales.

Pas découragé pour deux sous, il revient en carrière solo dès 2006. Mais c’est avec l’album « My name is Skrillex » diffusé gratuitement sur les plateformes pour être ensuite renommé « Scary Monsters and Nice Sprites » qu’il explose la scène dubstep. La suite fera qu’il sera en contact avec les plus grands tel Lady Gaga ou Black Eyed Peas sans renoncer au côté métal de la force avec Korn et Bring Me The Horizon. Skrillex, c’est l’alliage entre l’électro et le métal, l’inventeur d’un nouveau style de dubstep : la brostep, plus incisive et agressive. Son look, chevelure longue, rasé d’un côté, imberbe, des lunettes à monture épaisse noire et une tenue noire sobre sont une institution. Mais Skrillex, c’est aussi un silence radio depuis 2015 et des annulations de concerts qui avaient surpris l’intégralité de son auditoire !

Son retour, cheveux rasés, barbiche soigneusement taillée et style musical aux antipodes, a littéralement clivé sa communauté. L’artiste explique par différents tweets la raison de son absence : le décès de sa mère, son introspection personnelle pour trouver sa voie. Les singles sortis en 2021 que sont « Butterflies » et le tube « In Da Ghetto » nous avaient quand même déjà mis sur la piste d’un changement radical.

IN DA ALBUM

« Don’t Get Too Close » propose comme mascotte une hérisson aux aiguilles de métal qui accompagne chaque piste sur la page Youtube de l’artiste. Outre le style graphique complètement différent de « Quest of fire« , le contenu musical est tout autant une surprise qui a de quoi décourager plus d’un de ses fans de la première heure.

Retour aux basiques de l’éléctro. Autant « Quest for fire » est relativement uniforme, autant « Don’t Get Too Close » est plus osé voir excentrique. On est sur un alliage éléctro-rap-pop. Les titres de l’album se succèdent de manière assez étrange. Les styles sont relativement divers d’un titre à l’autre. L’univers de l’album est léger avec un fond musical plutôt doux et chill, presque comme de al lounge. Les voix sont aigües et assez aériennes, le tout accompagné d’un mixage fluide et d’instruments clairs tel le handpan que l’on retrouve régulièrement qui donnent cet impression de flottement. Une espèce de schyzophrénie persiste malgré tout comme le titre « Way Back » ou « Selecta » avec BEAM, plus rap, ou des voix de crécelles comme dans le titre « 3am » ou « Don’t Get Too Close« .

C’est vraiment chill, ça surprend quand on connait Skrillex depuis ses débuts. Les textes tournent néanmoins toujours autour d’une sorte de catharsis emo sur le manque de l’autre et l’aspect « Don’t Get Too Close » malgré tout. D’une certaine manière, l’artiste n’a pas changé, c’est plus son support d’expression qui a pris une nouvelle forme. Une chose est sûre, ça ne plaira pas à tout le monde !

TITRES DE L’ALBUM

 
1. Don’t Leave Me Like This
2. Way Back
3. Selecta
4. Ceremony
5. Real Spring
6. Summertime
7. Bad For Me
8. 3am
9. Don’t Go
10. Don’t Get Too Close
11. Mixed Signals
12.Painting Rainbows