None More Heretic

par Karras

9
sur 10

Retenez bien ce nom : Karras, supergroupe parisien composé de Diego Janson (Sickbag), d’Etienne Sarthou (AqME) et de Yann Heurtaux (Mass Hysteria) a lâché son premier album : None More Heretic. Et c’est une véritable claque dès la première écoute.

Faites place au death, au grindcore, au thrash, au punk… None More Heretic est très loin de ce à quoi tu pourrais t’attendre via Mass Hysteria et AqME. Sorti le 27 mars dernier, le premier album de Karras est un souffle d’air frais côté death metal/grindcore. Déjà. Loin des compos surfaites, lissées voire sur-lissées, Karras nous envoie (en pleine face) un album court, impulsif mais incisif, avec pour thématique : l’Exorciste, le film.

La promo a démarré le 13 mars avec le titre Afterlife.  Cette bombe de 2:54 où on découvre le trio sous un jour nouveau. Et quel jour. Diego Janson au chant t’agresse littéralement sans pour autant tomber dans le guttural. Ce « THIS IS IT ! » qui arrive de nulle part et sur lequel tu vas obligatoirement te prendre 2-3 coups le jour où on aura l’occasion de les voir en live… Etienne Sarthou et Yann Heurtaux sont loin, très loin des cases habituelles qu’on leur connait et c’est démentiel.

None More Heretic

None More Heretic c’est une histoire composée de 13 titres, 26 minutes, où l’on suit l’après défenestration du prêtre Karras. Le pauvre finit aux Enfers pour revenir sur Terre.

On démarre avec Dark Days qui vient tout de suite poser les bases. 2 minutes 10 et les occasions de souffler vont se faire rares. Sur 13 pistes, seules 3 te laissent reprendre ta respiration (Litany For The Lost Souls, A Tribe of Neuroleptics et The end of All Happy Endings).

Tout au long de l’album on oscille entre sonorités punk, death, grindcore voire parfois thrash. Que ce soit au niveau du chant ou au niveau de la mélodie. Donc du blast, tu peux passer à un jeu plus punk (Deathcrusher versus Planets Aligned par exemple). Et c’est pareil au niveau de la voix : Pazuzu Chord est une dinguerie. Ce cri dosé sans tomber dans l’excès, qui monte en intensité avec la batterie… Et à côté de ça sur Lifegrinder on va plus être sur des sonorités thrash.

Karras None More Heretic

Mais ce n’est pas tout. Ça se passe également au sein des titres. Oui, au sein d’un même morceau tu vas rencontré plusieurs styles / rythmes. Et ce malgré leurs courtes durées.  Chacun reste travaillé jusqu’à la dernière seconde.

Donc d’un grindcore, tu peux passer sur un metal gras (Planet Aligned, Virgin Of the Damned) ou partir du death pour aller sur du grindcore (Afterlife) ou même passer du death au rock (Of Death and Earth). Les combinaisons sont multiples et…. dingues.

Mais comment tu conclues un album comme ça ? Et bien Karras te le conclue avec un morceau qui vient tout droit des enfers : The End of All Happy Endings, morceau le plus long de l’album mais également le plus lent. Après avoir subit ces quelques 20 minutes sans pouvoir reprendre sa respiration, c’est donc la délivrance. Et elle n’a pas l’air si joyeuse que ça. Ça sonne comme une intro de black metal pour se terminer sur du death.

Pour résumer ?

D’après le trio, l’album aurait été préparé rapidement, enregistré rapidement et zou. Admettons. Mais bonjour le talent. Cet album est COMPLET. Chaque morceau est travaillé et on y entend concrètement trois mecs qui s’éclatent dans ce qu’ils font. Beaucoup de surprises tout au long de ses 26 minutes et finalement pas une minute pour s’ennuyer ou se lasser. Mon seul regret : certains morceaux sont trop courts et auraient mérité de durer plus longtemps : Pazuzu Chord et Lumbago.

Pour le reste et pour info : Karras était programmé au Hellfest 2020. On vous attend donc de pied ferme pour 2021 !

Tracklist :

1. Dark Days
2. Afterlife
3. Lifegrinder
4. Planets Aligned
5. Deathcrusher
6. Of Death and Earth
7. White Powder
8. Pazuzu Chord
9. Litany for the Lost Souls
10. Virgin of the Damned
11. A Tribe of Neuroleptics
12. Lumbago
13. The End of all Happy Endings

La page officielle de Karras

None More Heretic

par Karras

9
sur 10

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